Le rapport d'une femme à son corps est intime. Le moindre petit signe de dysfonctionnement, la moindre douleur, le moindre retard, la moindre alerte, et nous courrons vers celui qui fait figure de guérisseur, soigneur et consolateur: le gynécologue.
Ici au Brésil, le choix de mon gynécologue n'a pas été facile, mais c'est finalement l'urgence qui en a décidé.
Inquiète donc à propos d'un petit souci gynécologique, finalement sans gravité, je me suis rendue au cabinet d'un médecin d'un quartier très chic de notre capitale. Le médecin, 61 ans est professeur à la faculté de médecine.
Après le premier entretien arrive le moment de l'examen même.
Celui-ci commence par l'examen préventif de la poitrine. Une poitrine normale, bien proportionnée, symétrique, ferme, galbée et plutôt généreuse. Tout va bien de ce côté là pour moi!
Et pourtant, le médecin à peine m'a-t-il vue toute gorge dehors me dit : "Eh, c'est le moment de penser aux prothèses de silicone. Ce serait joli, là, comme ça, sous le sein."
Bon, j'ai le rire facile, mon mari aussi. Nous en avons ri aux larmes, mais je pense que la remarque du médecin n'était pas une blague, n'était pas destinée à faire rire.
Gardant son calme pendant que je me rhabillais, mon mari a demandé des explications au docteur. Il lui a juste répondu que d'après lui "une plus grosse poitrine donne plus d'allure".
Finalement, on se dit que cela illustre bien la banalisation de la chirurgie esthétique au Brésil. Ce qui est insolite, ou scandaleux, est que la pression pour la "standardisation des corps" vienne d'un représentant d'une autorité médicale...
Que
se serait-il passé si j'avais été une femme complexée par sa poitrine?
Si mon mari était insistant pour pratiquer une intervention?
Et vous, qu'en pensez-vous? Insolite ou scandaleux?
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