Toujours
plus nombreux sont les Brésiliens qui projettent un séjour en France ; j’en
rencontre chaque jour ! Bien que francophiles, bien qu’admiratifs de notre
culture, de nos paysages et de notre gastronomie, les Brésiliens ne cachent pourtant pas leur déception quant au caractère
des Français: grossièreté, manque de disponibilité, mauvais caractère !
Afin
d’éviter ce genre de situation désagréable pour nos futurs visiteurs
Brésiliens, je tiens à donner un certain nombre de conseils…pour mieux
apprivoiser les Français ! Ils permettront ainsi aux touristes d’éviter
des malentendus et des situations embarrassantes et surtout d’établir des contacts harmonieux avec les
Français, qui, ainsi, pourront donner le meilleur d’eux-mêmes !
La
première chose à savoir, c’est que, s’il existe un jeitinho brésilien, il existe aussi un jeitinho français : savoir-vivre,
étiquette, politesse, courtoisie, bonnes manières.
Ensuite,
il faut comprendre que les réactions
grossières du « Français moyen » peuvent s’expliquer (en partie) par l’effet
de surprise face à un interlocuteur qui, ne maîtrisant pas l’art et la manière
du savoir-vivre à la Française, serait quelque peu « invasif ».
Pour
commencer ma démonstration, je vais d’abord prendre mon propre exemple, de
Française vivant au Brésil. Il y a eu plusieurs situations dans lesquelles je
me suis sentie « offensée » : par exemple, lorsqu’une personne m’aborde
dans la rue (pour demander l’heure, demander son chemin…ou demander de voter
pour elle aux prochaines élections), et qu’elle me pose sa question sans me
saluer ! Ceci est impossible en France ! Il convient, lors d’un
premier contact d’utiliser Bonjour, Bonsoir, ou encore Excusez-moi. Il faut ensuite attendre que notre interlocuteur nous
porte attention avant de poser notre question.
Autre situation qui m’a choquée : entrant dans un magasin, j’ai gardé mon habitude française de saluer tout le monde. Or ici, à Vitoria, ceci apparaît comme une attitude curieuse, bizarre, voire suspecte ! J’ai eu la désagréable surprise de voir des regards interrogateurs lors de mon entrée !
Enfin, dernier petit contre-exemple : pour la plupart des Français l’habitude brésilienne de dire « Tem que marcar, vamos marcar » sans donner de suite concrète, ou son corollaire « eu preciso desmarcar » peut être perçu comme un véritable manque de savoir-vivre, ou du moins d’organisation ! Globalement (il y a des tas d’exception !), les Français sont des gens de parole, et lorsqu’un rendez-vous est pris, il est considéré comme confirmé. C’est un engagement auquel les personnes doivent ensuite se tenir.
Autre situation qui m’a choquée : entrant dans un magasin, j’ai gardé mon habitude française de saluer tout le monde. Or ici, à Vitoria, ceci apparaît comme une attitude curieuse, bizarre, voire suspecte ! J’ai eu la désagréable surprise de voir des regards interrogateurs lors de mon entrée !
Enfin, dernier petit contre-exemple : pour la plupart des Français l’habitude brésilienne de dire « Tem que marcar, vamos marcar » sans donner de suite concrète, ou son corollaire « eu preciso desmarcar » peut être perçu comme un véritable manque de savoir-vivre, ou du moins d’organisation ! Globalement (il y a des tas d’exception !), les Français sont des gens de parole, et lorsqu’un rendez-vous est pris, il est considéré comme confirmé. C’est un engagement auquel les personnes doivent ensuite se tenir.
Il
faut savoir aussi que les plus grands auteurs et philosophes français ont
réfléchi aux règles de savoir-vivre, à la politesse, au point que celle-ci se
confonde avec le raffinement de l’esprit français.
Ecoutez
Montaigne dire « La
politesse est une qualité plus rare et plus exquise, elle tient non seulement
aux manières affichées, mais aussi à la finesse de l’intelligence et à la
délicatesse de la cour, elle suppose la synthèse de la nature et de
l’art, elle est une réussite qui a toujours un caractère individuel ».
Pour
Montesquieu, la politesse est une composante de l’éducation et elle vient
« de ce que les hommes, nés
pour vivre ensemble, sont aussi nés pour se plaire ». Et pour La
Bruyère: « la politesse fait paraître au dehors ce que l’homme est au-
dedans ».
Voici quelques unes des règles qui devraient éviter
aux voyageurs brésiliens de rencontrer les Français sous un mauvais jour !
- Au
téléphone, dans la rue, au restaurant, dans un magasin…en toutes circonstances,
il existe des « mots magiques » dont il n’est pas choquant d’user et d’abuser :
Bonjour Madame, Bonsoir, Excusez-moi, Je
suis désolé, Pardon, Merci, Je vous remercie, A vous aussi, A bientôt,
Bonne journée, Bon week-end, Bonnes vacances, Au revoir…
- A
noter également qu’il est attendu que les enfants (dès 3 ans !) saluent
les adultes : Bonjour Monsieur, Bonjour Madame, Au revoir Monsieur, Au
revoir Madame, Merci Monsieur, Merci Madame…Vous entendrez souvent un parent
dire à son enfant : « Dis bonjour à la dame ! », « Merci
qui ? » et s’excuser si leur enfant ne s’y conforme pas !
- Lorsqu’on
entre dans une pièce où il y a des gens, même dans les magasins (boulangerie,
boucherie, banque…) il est d’usage de dire bonjour en arrivant et au revoir en
partant.
- La ponctualité
est un acte essentiel de la politesse en France. Si quelqu’un vous donne rendez-vous dans
la rue ou dans un lieu public à une heure précise, il faut arriver à l’heure, le
maximum qui peut être toléré est cinq minutes de retard, dix à la rigueur.
S’il s’agit d’un rendez-vous d’affaires, professionnel, chez le médecin, le
dentiste, il est recommandé d’arriver cinq ou dix minutes plus tôt. Si vous
êtes invités à un repas à la maison, pour le déjeuner ou le dîner, la coutume
est d’arriver avec dix minutes de retard. Pas plus (sinon, il faut prévenir).
- Cracher
dans la rue est absolument interdit, tout comme bailler sans mettre sa main devant
la bouche, éternuer bruyamment, renifler ou se frotter ostensiblement le nez avec la
main. Les Français utilisent énormément de mouchoirs jetables, dont ils se
servent discrètement.
- Parler
bruyamment à une personne qui nous accompagne ou au téléphone est également très
mal vu. Il faut notamment faire très attention à ça dans les trains et dans le
TGV. Il existe d’ailleurs aujourd’hui des « voitures silence » où il
est interdit de téléphoner ou de parler à voix haute !
- En
règle générale, on vouvoie une personne que l’on ne connaît pas. Ensuite, si la
relation devient plus amicale, on peut la tutoyer. Mais il est toujours
préférable d’en demander l’autorisation : «
On peut se tutoyer ? ». Cependant, en famille, entre amis, entre
collègues, entre jeunes, les Français se tutoient. L’important est qu’il n’y
ait pas de déséquilibre : le «
vous » ou le «
tu » doivent être réciproques. Il vaut mieux vouvoyer trop
longtemps une personne que de la tutoyer trop tôt, car un tutoiement trop hâtif
pourrait être perçu comme une trop grande familiarité ou une ignorance des bons
usages.
- Les croyances religieuses appartiennent strictement au domaine privé! C'est pourquoi il ne vaut mieux pas parler ouvertement de religion avec des personnes qui ne sont pas des intimes!
- Les croyances religieuses appartiennent strictement au domaine privé! C'est pourquoi il ne vaut mieux pas parler ouvertement de religion avec des personnes qui ne sont pas des intimes!
En
revanche, une fois toutes ces formalités effectuées, sachez que le tempérament
brésilien enjoué, positif, spontané, sera toujours très apprécié…Les Français
et les Brésiliens partagent le même goût des rencontres, des repas, de la
convivialité et de la générosité envers les amis ! Brésiliens et Français
sont faits pour s’entendre et très souvent, la communication se passe très
bien ! Mais surtout, n’oubliez-pas les mots magiques !!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.